事物・眠り・言葉 —ジュール・シュペルヴィエルの夢の領域—

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タイトル別名
  • Les choses, le sommeil, les mots : l’espace onirique de Jules Supervielle
  • 事物・眠り・言葉 : ジュール・シュペルヴィエルの夢の領域
  • ジブツ ・ ネムリ ・ コトバ : ジュール ・ シュペルヴィエル ノ ユメ ノ リョウイキ

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抄録

La présente étude porte sur les oeuvres composées par Jules Supervielle (1884-1960) entre 1927 et 1930. Elle a pour but de montrer la structure du rêve de notre poète en examinant la fonction du sommeil et la saisie poétique des choses. Elle implique l’examen du langage poétique de Supervielle par rapport au premier Manifeste du surréalisme (1924) d’André Breton qui avait un intérêt pour le rêve en tant que source de la création poétique. Nous examinons tout d’abord la saisie poétique des choses en analysant les poèmes intitulés « Saisir ». Le locuteur cherche à saisir les choses inconsciemment dans l’espace onirique. Ce n’est pas une possession des choses mais une suite de mouvements dont il s’agit ici. Mais, à cause des échecs répétés, le sujet poétique attend que le sommeil saisisse les choses à sa place. Or, ces mains, celles du sujet poétique, nous pourrions les identifier aux mains du poète lui-même, qui s’engagent dans l’écriture du poème en question. En l’occurrence, on pourrait dire que les poèmes sur l’acte de saisir les choses sont des discours sur la poésieelle-même. Ensuite nous examinons les caractéristiques du sommeil chez Supervielle. L’analyse des poèmes intitulés « Tornade de sommeil » et « Le lac endormi » montre que, dans l’univers poétique de Supervielle, l’oubli est un motif inséparable du sommeil. Dans le sommeil, l’arrêt du temps et de l’espace ainsi que le fonctionnement de l’oublie permettent aux choses de se métamorphoser.Après l’analyse du sommeil, nous essayons de mettre au clair le langage poétique de Supervielle en analysant le poème intitulé « Réveil ». Au moment du réveil, il est impossible que le locuteur s’exprime parce que les mots sont restés dans l’espace onirique. Cette remarque nous permet de dire que, chez Supervielle, il est important de saisir les mots avec la raison pour la connaissance du monde alors qu’il suffit au surréalisme d’écrire directement les mots provenant d’un rêve. Le tâtonnement pour saisir les choses avec une précision onirique dans l’oeuvre de Supervielle nous montre que, bien qu’il affronte une impossibilité, le poète a confiance aux mots eux-mêmes pour connaître le monde.

収録刊行物

  • ICU比較文化

    ICU比較文化 (46), 1-22, 2014-03-31

    国際基督教大学

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