中世秘跡論争

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  • La controverse sacramentaire au Moyen Age
  • チュウセイ ヒセキ ロンソウ

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抄録

論文(Article)

A l' epoque de la Reforme pontificale, il y a deux theologies contradictoires a la Curie romaine concernant la validite des ordinations simoniaques. La doctrine de la validite en est exposee par Pierre Damien, ermite de Fonte Avellana, dans son Liber gratissimus. Il a bien compris que le pouvoir d'ordre est un pouvoir ministeriel. Dieu a fait les clercs non auctores baptismi, sed ministros. Le ministre du sacrement est un canal qui transmet la grace. Les mauvais ministres ne sont donc pas un obstacle a cette transmission. Pierre Damien ne considerant pas les simoniaques comme heretiques en sens vrai du mot, il devait naturellement conclure que leurs ordinations, quoique irregulieres, etaient valides. C'est en ce sens qu'il orienta sa decision lors de sa legation a Milan (1059). Les idees de Pierre Damien sont appuyees par Anselme de Lucques (le futur Alexandre II) et Hildebrand (le futur Gregoire VII) a la Curie. Humbert, cardinal de Silva Candida, represente la tendance opposee a Pierre Damien dans son traite Adversus simoniacos. Il fait sienne la doctrine de Cyprien, eveque et martyr de Carthage, et des canons des Apotres (can.46, 47, 68). D'apres lui les simoniaques sont heretiques. Les sacrements administres par les heretiques sont nuls. Il faut donc les reiterer. Quand un eveque catholique veut proceder moyennant finance a une ordination, son pouvoir d'ordre est immediatement lie. Il n'est plus des lors qu'une marionnette (statunculus), dont les actes sont sans valeur. Le concile romain en avril de 1061, preside par Nicolas II, tout en se montrant extremement severe a l'egard des clercs ordonnes simoniaquement (can.1, 3), n'avait pas considerr leurs ordinations comme nulles:Quiconque avait ete ordonne gratuitement par un eveque simoniaque restrait dans l'ordre qu'il avait recu《in acceptis ordinibus manere permittimus》, si toutefois aucune autre accusation ne pesait sur lui (can.2).

Le concile romain constitua un triomphe pour les idees de Pierre Damien, cardinal d'Ostia. On y declara officiellement la validite des ordinations des clercs ordonnes gratis par des prelats connus comme simoniaques. C'est un moment decisif dans l'histoire de la theologie sacramentaire. Que veut dire le mot irritus applique a des ordinations donnees par des eveques consacres hors de l'Eglise (extra Ecclesiam)? On le rencontre dans les canons du concile du Latran (1078) et celui de Plaisance (1095). A premiere impression on serait tente de le traduire par 《invalide》, 《absolument nul》. Mais irritus n'a pas ici ce sens. Comme il est dit dans le canon 2 du concile de Plaisance qui traite en general de la simonie, ces ordinations signifient nullas unquam vires obtinere. Elles conferent la simple forma sacramenti sans virtus (effectus) sacramenti, autrement dit le sacrement valide mais incomplet. Pour recouvrer la virtus, il faut revenir a l'unite catholique et faire appel a l'imposition des mains (impositio manus) pour reconciliation. Le mot irritus a donc le sens de 《reel ou valide, mais frappe d'opposition, c'est-a-dire pratiquement nul》 (L. Saltet), ou bien 《prohiber l'usage d'ordres recus d'une personne indigne》 (G.B.Borino). Il a en somme le sens de 《valide, mais illegal》(J. Gilchrist).

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