共同体、エクリチュール、物 --ジャン＝リュック・ナンシーにおける抵抗のポリティクス--

Depuis son article intitulé «La communauté désœuvrée», publié en 1983 dans le quatrième numéro de la revue Aléa, le philosophe français contemporain Jean-Luc Nancy a attiré sur lui une grande attention en tant que penseur de la communauté. Cependant, bien que sa théorie de la communauté ait été discutée sous différents angles, y compris sa relation controversée avec Blanchot et le soi-disant «communautarisme» de la philosophie politique anglo-américaine, le tableau complet n'est toujours pas clair. Nous pensons que la raison en est que les liens entre sa théorie de la communauté et ses autres écrits à la même période n'ont pas été suffisamment examinés. Dans une telle perspective interprétative, il faut également examiner d'autres débats dans lesquels le sujet de la «communauté» n'est pas ouvertement remis en question, notamment les débats sur l' «écriture» et les «choses», qui ont été des motifs importants au cours des années 1980 et 1990, en relation avec cette théorie de la communauté. L'objectif de cet article est le suivant: lire, dans les débats de Nancy des années 1980 et 1990, une problématique cohérente de la «résistance». Identifier les interconnexions entre des motifs clés tels que la «communauté», l' «écriture» et les «choses». Aller au-delà de l'interprétation de Nancy et tirer de ses textes des suggestions importantes pour la pratique politique de la résistance. Nous examinerons d'abord l'argument de «La communauté désœuvrée» (1986), dans lequel la «communauté désœuvrée» est caractérisée en termes de «résistance», ce qui est lié à la question de la pratique politique de l'écriture. Ensuite, nous confirmerons que la question de l'écriture est développée dans l'article «Le communisme littéraire» (1986), où est problématisée la double résistance de la résistance comme «inscription» et de la résistance antérieure à l' «inscription». Puis, dans la discussion sur l'écriture dans «L‘excrit» (1990), nous constaterons un approfondissement de la question de l'écriture. Enfin, en nous concentrant sur l'article «Le cœur des choses» (1990), qui est inextricablement lié à «L‘excrit», nous clarifierons la tension que le motif des «choses» abordé dans l'article «Le cœur des choses» et dans «L'expérience de la liberté» (1988) a par rapport à l'écriture. De cette façon, la possibilité et l'impossibilité de la pratique politique de l'écriture, telle que demandée dans «La communauté désœuvrée», seront clarifiées.